[Terminée] vos retours > échantillon "D"

[David]

Voilà où mettre vos retours sur l'échantillon D de cette OSV. Certains préfèreront ne rien lire avant de goûter, d'autres non.

C'est à vous !

[Patrick]

J'ai pas lu les autres avis avant, j'vous jure

Les feuilles sèches ont une odeur fleurie et de "terre de puerh". Elles prennent une odeur de caramel une fois placée dans la théière chaude.(terre, environ 12cl)
Les feuilles comprennent un certain nombre de pointes blanches. L'effet est assez joli.
Un peu plus de la moitié de l'échantillon est versée dans la théière.

1] 15 s après rinçage.
La liqueur est jaune orangée, plutôt claire. Quelques brisures en fond de tasse.
Au nez, il a des "odeurs de puerh" (je sais pas comment dire, ces notes me paraissent assez caractéristiques), mais plus légères, plus ensoleillées que d'habitude.
L'astringence n'est pas désagréable mais l'amertume gâche des légers parfums hespéridés.

2] 15s
L'astringence et l'amertume sont relativement équilibrées (surtout par rapport à A) quoique l'amertume soit trop forte.
L'amertume doit être agréable pour des personnes qui recherchent des sensations et non des parfums, qui sont très effacées.

3] 10 s
Notes hespéridées (feuilles de clémentinier ?)
Mais ce thé est trop rustique, trop fort, il me retourne presque l'estomac.
Je n'épuise pas ce thé, c'est l'inverse.

Ségolène étant moins enthousiaste que moi pour ce thé , nous arrêtons cette session.
Ce n'est pas un thé pour nous, mais nous attendons vos retours.

[JMB]

Normalement planifié en fin d'après-midi ou ce soir... Et puis je pourrai enlever ma défroque de moine et devenir je ne sais pas quoi ensuite.

[Gosseyn]

Je teste ce "D" ce soir. Je jette quelques remarques en passant.

Première infusion 20s (10g en théière), liqueur très florale, légers arômes typés jeune puerh.
Deuxième infusion 15s, amertume modérée, plaisante, astringence en fin de gorgée. Arômes légers. La liqueur enveloppe la bouche tout en restant revêche.
Troisième infusion 15s, les arômes sont plus soutenus. L'astringence me paraît plus policée. Un aftertaste arrive enfin. Sucre-réglisse. Assez long.

En fait, j'ai conscience qu'on peut trouver ce puerh plutôt rude, mais c'est exactement ce que j'avais besoin de boire ce soir, comme on peut avoir envie de boire un vin rouge jeune, de temps à autres en connaissance de cause, sans qu'on envisage d'en faire une habitude.
Pour un matin qui réveille... le puerh "D", pas le vin rouge, hein.

Allez, je continue

[Vincent]

comme on peut avoir envie de boire un vin rouge jeune, de temps à autres en connaissance de cause, sans qu'on envisage d'en faire une habitude.

Pourquoi n'envisagerait-on pas d'en faire une habitude ? Là je suis sur une mondeuse très intéressante à mon goût... c'est un vin rouge de Savoie de 2011, eh bien j'en ferais volontiers une habitude (si j'avais pour habitude de boire du vin).
Je réagis à ce que tu dis parce qu'hier j'ai croisé une phrase qui m'a amusé, si je me souviens bien sur un forum en me perdant de lien en lien à propos de thé. Elle disait à quelqu'un que les pu-erh qu'il avait achetés étaient bien trop jeunes pour être consommables... ils avaient déjà plusieurs années derrière eux. Je ne bois ces jours-ci que des pu-erh postérieurs à 2010, et là, pour le coup, j'en ai vraiment fait une habitude. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature, et déconstruire des idées reçues de connaisseurs autoproclamés (ou non) est parfois une grande avancée.
Bref, revenons au sujet quand tu dis que tu le trouves un peu rude / jeune, tu veux dire qu'on sent que c'est un tout jeune 2013 (ou 2012), ou juste qu'il a moins de 5/6 ans, ou... ? je pose la question parce que je n'ai pas encore vraiment remarqué que les très jeunes (1 an ou un peu plus) étaient vraiment plus rudes que les à moitié jeunes (quelques années), mais je n'ai pas beaucoup bu de 2013 par exemple.

[Gosseyn]

Intéressant, en fait je suis d'accord avec ce que tu dis, j'ai trop raccourci (je me souviens avoir goûté des Pommard de la dernière récolte dans les caves de Beaune, il fallait voir les hoquets dans le groupe dont je faisais partie).

J'aime bien les deux, le puerh tout vert (disons moins de 5 ans) et le puerh semi-agé (de 5 à 15 ans ... je n'ai pas encore goûté de puerh de plus de 15 ans donc je ne peux pas en parler).

Mais comme toi, je ne suis pas certain de distinguer un 2013 d'un 2012.
Je bois actuellement des 2013 qui sont doux et d'autres qui sont plus tassés.

J'ai voulu dire que celui-là m'a semblé avoir de la vigueur et qu'il ne va pas plaire à tout le monde dans l'immédiat. Si vous êtes sujet aux aigreurs d'estomacs, je dirais "prudence".


Cela dit, j'en ai repris ce matin

[Vincent]

Merci pour les précisions... il me tarde de goûter cet échantillon, alors !

[Gosseyn]

c'est pour ça qu'on les a commandés
j'aime goûter.

[Patrick]

comme on peut avoir envie de boire un vin rouge jeune, de temps à autres en connaissance de cause, sans qu'on envisage d'en faire une habitude.

Je suis d'accord avec ca. Pour moi, c'est trop vert, mais je comprends qu'on puisse rechercher ces sensations là.

Elle disait à quelqu'un que les pu-erh qu'il avait achetés étaient bien trop jeunes pour être consommables... ils avaient déjà plusieurs années derrière eux. Je ne bois ces jours-ci que des pu-erh postérieurs à 2010, et là, pour le coup, j'en ai vraiment fait une habitude. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature, et déconstruire des idées reçues de connaisseurs autoproclamés (ou non) est parfois une grande avancée.

C'est pas seulement une idée reçue ! Jusqu'à très récemment, on ne pouvait pas vendre sous l'appelation pu er du maocha qui n'avait pas mûri quelques années (et cela correspondait à la tradition). Et après avoir gouté cet échantillon particulièrement, je pense que c'était une sage façon de faire. Il faut laisser ce thé s'assagir un peu.

[Vincent]

C'est pas seulement une idée reçue ! Jusqu'à très récemment, on ne pouvait pas vendre sous l'appellation pu er du maocha qui n'avait pas mûri quelques années (et cela correspondait à la tradition). Et après avoir gouté cet échantillon particulièrement, je pense que c'était une sage façon de faire. Il faut laisser ce thé s'assagir un peu.

Je n'ai pas encore goûté cet échantillon (je suis sur le bonus), mais imaginons que je le trouve extraordinaire, que ce soit le meilleur pu-erh que j'ai jamais goûté. Alors, jusqu'à très récemment, j'aurais été contraint de le laisser de côté jusqu'à ce qu'il soit plus sage et peut-être moins intéressant pour moi ? Tout cela est très hypothétique, mais ce que je veux dire c'est que les affirmations trop affirmatives du genre "ce thé est beaucoup trop jeune pour être bu" ou "il faut le laisser s'assagir" oublient que nous ne cherchons pas tous la même chose, nous n'avons pas tous les mêmes envies, les mêmes goûts ; après, elles n'engagent que ceux qui les tiennent, mais le problème c'est qu'elles risquent d'incruster chez le débutant des idées qu'il devrait plutôt construire tout seul à force de goûter.

[Patrick]

Jusqu'en 2006, me semble-t-il, tu n'aurais été contraint à rien du tout. Ce sont les producteurs qui auraient été soumis à l'interdiction de vendre ce thé sous l'appelation puerh. Le puerh étant alors du maocha ayant subi une certaine maturation de plusieurs années.
Je n'oublie donc pas du tout que tout le monde ne recherche pas la meme chose (je l'ai d'ailleurs écrit à plusieurs reprises). Je rappelle juste que les affirmations que tu cites ne sont pas infondées. Elles sont justifiées par une tradition de fabrication et vente du pu er.

On peut observer que ce changement de législation correspond à peu près au boum du puer. Je ne sais pas pourquoi elle évolue à ce moment là, mais elle facilite grandement l'écoulement des stocks et elle permet d'augmenter artificiellement la production.
Plus positivement, elle correspond à l'évolution des gouts du consommateur qui boit de plus en plus de pu er jeunes. Sauf que l'intérêt pour les pu ers jeunes est né des prix astronomiques des vieux pu ers.

Ca n'invalide pas du tout les goûts pour les pu ers jeunes. C'est juste rappeler que nos goûts personnels sont façonnés par un état du marché qui correspond à des évolutions sociales et économiques.

Je suis sûr que tu hésiterais à infuser un quart de galette dans 3 litres de lait pendant plusieurs heures. Tu aurais certainement comme premier réflexe de dire "ca ne se fait pas comme ca". Et pourtant, plusieurs centaines de milliers de personnes consomment les thés fermentés ainsi. Seulement, nous sommes influencés par la manière chinoise, pas par la manière mongole, ouighoure ou tibétaine.

Quant au débutant, d'abord il n'est pas nécessairement obligé de prendre pour argent comptant tout ce qu'il lit sur internet. Ensuite, il faut bien qu'il débute. Et lui dire : infuse le thé dans du lait, infuse le dans l'eau puis jette dans le lait chaud, fais-le griller dans un pot de terre puis infuse à l'eau, pratique le gong fu cha, etc, etc, risque de le perdre et de lui créer un sacré vertige.
A mon sens, mieux vaut qu'il se tienne à quelques règles, quitte à s'en détacher ensuite.
D'ailleurs, il me semble que c'est ainsi que tout le monde agit ici.

[Yannick]

J'ai gouté cet échantillon aujourd'hui.

Première remarque, c'est le pu erh le plus jeune que j'avais jamais gouté (si il est de 2013). Et c'est surement trop jeune pour moi...

J'ai bien apprécié les parfums que j'ai trouvé fruité de ce thé. Plutôt agrumes avec un peu de poire aussi dans ce que j'ai ressenti. Par contre, pour faire des comparaisons (ce que je n'aime pas faire) j'ai trouvé d'autres pu erh que j'ai pu gouter plus parfumés et avec une bien meilleure longueur en bouche. Ici ça manque un peu..

En outre pour rester dans le négatif, je trouve que les premières infusions sont trop astringentes pour moi. Qui plus est un gout d'acier/ de fer/minéral ? était parfois présent. Sans être trop désagréable ça déséquilibrait l'infusion à mon gout. Il y'avait aussi une forte amertume qui reste au fil des infusions mais je suppose que c'est normal et bon signe pour un thé si jeune.

Par contre, positivement, j'ai trouvé ce thé très endurant. Et un thé avec un très bon effet sur le corps. D'abord vivifiant quand je l'ai commencé en début d'après midi, et finalement apaisant et relaxant ce soir..Un thé qui se boit tranquillement en somme.

(pour les paramètres, environ la moitié de la shui ping EoT 85ml remplis de feuilles sèches)

[Marcelline]

Début de dégustation de puerh "D" cet après-midi. Malgré des infusions courtes, voir très courtes, l'amertume est trop présente pour moi. Derrière cette amertume, je l'ai trouvé très minéral.
Par contre, une fois l'amertume passée, il reste longtemps dans la bouche.

J'ai du arrêter à la 4ème infusion, mon estomac ne le supporte pas.

Il faudra que je retente en théière pour tenter d'affaiblir un peu l'amertume et surtout un jour où mon estomac est en pleine forme.

[Leaf]

Je me trompe ou la majorité des thés de cette OSV font mal à l'estomac ?
Enfin je n'ai pas goûté encore, mais il me semble que ça revient souvent en commentaire...

[Gosseyn]

ils sont vifs, mais je n'ai pas noté de brûlures.