Retour sur les rencontres autour du thé puerh 2013

[Olivier]

pour le second... un grigri ?
des trucs de geisha ?

Bon un indice, ce n'est pas posé mais cousu sur ce qui est en dessous...
(Et ce n'est pas juste pour faire joli non plus)

[Blossom]

Pour tenir le chabu enroulé?

[Olivier]

Pour tenir le chabu enroulé?

[Sébastien]

waou, méga-classe

[Olivier]

Je profite d'être quelques jours chez moi avant de repartir dans les arbres pour continuer ce retour sur festival de Bruxelles (peut être un jour j'en verrais la fin!)

Deuxième dégustation "focus" (deuxième demi journée du Samedi), cette fois destinée à Fengqing Cha Chang, producteur historique de la région de Fengqing à Lincang.

Extrait du programme du festival:
Le Samedi après midi sera consacré aux thés de Fengqing Cha Chang, fabrique réputée de Fengqing, dans la région de Lincang. Fondée en 1939, Fengqing Cha Chang est particulièrement réputée pour ses thés noirs, mais aussi pour ses puerh, dont la production aurait commencé à la fin des années 90... à moins que pour l'occasion on redécouvre un thé qui contredise l’histoire...

Changement de table et d'atmosphère donc, on quitte l'univers de jeunes thés de petits producteurs de montagnes du Yunnan pour entrer dans celui d'un producteur bien plus gros, héritage des grandes usines d'état de l'ère communiste...

Nous avons donc commencé la dégustation par la Jin xiu gu cha, une brique de puerh brut de 2012, particulièrement fraîche et printanière qui a la particularité de provenir de Jin xiu, le terroir du doyen des théiers (3200 ans), et plus précisément d'un jardin bio planté juste en dessous de ce vénérable arbre (arbre qui au passage appartient à Dian Hong, le propriétaire de Fengqing Cha Chang).

De là nous avons un peu glissé dans le temps avec une galette brute de 2006, la Qiao Mu Gu Cha, une galette de feuilles larges provenant de gros arbres, qui affiche un très belle maturation typique des grandes feuilles, une belle rondeur de maturation et des touches de miel que l'on retrouve dans certains thés de quelques années.

Poursuivant notre voyage dans le temps nous sommes passés à une autre galette brute, une Chi Tse Beeng Cha de 2004, de 10 ans d'age donc, issue d'un stockage naturel sec à Fengqing, bien marqué par une belle fraicheur de maturation (touche de camphre, d'eucalyptus, etc...)

De là nous sommes passés à une galette rare, issue de ma collection. Il s'agit d'une Chi Tse Been produite entre 2000 et 2005 à l'origine incertaine (prototye? batch d'essais? série spéciale?...), non commercialisée, tamponnée par l'usine Te Ji (grade fin), et sortie il y'a qq années de cela d'une pièce de stockage de l'usine (tamponnée "sorti du stock" par l'usine à sa sortie)

Ensuite, bien que l'on trouve dans différents livres que Fengqing Cha Chang (fondé en 39) ait commencé à produire ses premières galettes de thé puerh au début des années 2000, nous avons dégustés une des toutes premières galette pressée par cette usine de renom, si ce n'est là première, une chi tse beeng de 1996. Outre être une des plus ancienne galette de Fengqing Cha Chang ce thé à la particularité d'être un pur stockage naturel sec, ce qui est rare pour un puerh des années 90, et n'a quitté Fenqing il y'a seulement quelques années. Pour cette brique, on a temporairement mis de coté les gaiwan et sorti une petite Yixing des années 80. C'est un excellent thé, typique d'un 15 ans d'age issus d'un stockage naturel sec, très frais, camphré, avec une maturation bien présente et déjà bien avancée, tout en respectant totalement le caractère originel du thé. Un coté très Sheng Cha donc, avec beaucoup de force, des tannins encore bien aiguisés, et une dégustation particulièrement dynamique!

Enfin en clôture, pour continuer sur les pièces rares et faire mentir encore un peu l'histoire, une brique, rarissime, de puerh brut de 1986, produite pour l'export vers le tibet (mais attention on est pas du tout dans le type hei cha grossier pour le tibet, mais bien dans qq chose de beaucoup plus proche d'un puerh), toujours issue d'un pur stockage sec dans le Yunnan (excessivement rare pour un thé des années 80). Pour cette brique, très particulière, infusion particulière type "café style"... des arômes, un caractère et un qi atypique qui a fait trainer cette demi journée de dégustation bien plus longtemps que le temps que nous avions prévu, et nous a fais sortir de là très relaxé!

A suivre...

Merci à Sébastien (http://www.mondeduthe.com/) pour les photos!

[Étienne]

Ça avait l'air génial !

La bouilloire, c'est bien le prototype que tu avais mentionné ? Elle est dispo quelque part maintenant ?

[Sebastien]

Ça avait l'air génial !

La bouilloire, c'est bien le prototype que tu avais mentionné ? Elle est dispo quelque part maintenant ?

Je confirme cette petite bouilloire est assez génial, mais à un défaut: elle chauffe très lentement. Par contre, remplie avec une autre bouilloire c'est un plaisir à utiliser.

[Olivier]

Ça avait l'air génial !

C'était assez mémorable en effet!

La bouilloire, c'est bien le prototype que tu avais mentionné ? Elle est dispo quelque part maintenant ?

La partie "théière" (pas la plaque) oui.
J'en ai encore quelques unes si ca t'intéresse.
Olivier de l'heure bleue n'en a il me semble plus mais en aura peut être aussi de nouveau...

Je confirme cette petite bouilloire est assez génial, mais à un défaut: elle chauffe très lentement. Par contre, remplie avec une autre bouilloire c'est un plaisir à utiliser.

Ben normalement, vu que l'inox est plutôt un bon conducteur de chaleur, la vitesse est surtout liée à la plaque qui est en dessous...

(Pour ma part je suis passé à des bouilloires en terre, mois "performante" dans le maniement et la précision du jet, mais plus charmantes...)

[ooericoo]

Ça avait l'air génial !

(Pour ma part je suis passé à des bouilloires en terre, mois "performante" dans le maniement et la précision du jet, mais plus charmantes...)

je me pose une question a se sujet utiliser une théièrere en terre ça me tâte un peu...mais cela serait pour l'utiliser sur du gaz .je me demande si cela est possible?

[Olivier]

je me pose une question a se sujet utiliser une théièrere en terre ça me tâte un peu...mais cela serait pour l'utiliser sur du gaz .je me demande si cela est possible?

A priori oui, évites peut être de mettre la gaz à fond...
(Et bien sur la chauffe à vide!)
J'ai utilisé un peu les miennes sur le gaz avant de passer au charbon, sans problème particulier...

[ooericoo]

je te remercie

[Olivier]

Suite de ce retour sur le festival du thé puerh (désolé pour le délais)

Troisième dégustation du week end "focus" (première demi journée du Dimanche), à propos des puerh fermentés contemporain, un domaine à la richesse et la diversité souvent mal compris.

Extrait du programme du festival:
Il s'agira durant cette matinée d'explorer en profondeur et
de manière sensible l'univers complexe des jeunes puerh fermentés
contemporains (ou shu cha). Déambulation libre donc au cœur de ces thés
sculptés par la fermentation, entre fraîcheur camphrée, arômes boisés, maltés,
touches de fruits ou de céréales. De quoi redécouvrir et se faire une autre idée
des puerh fermentés.

Nouvelle table pour cela, ambiance plus sombre, pièces de tissus Miao, ramenées de Guizhou, les tasses du festival, produites pour l'occasion, et mon pichet de dentiste favoris.

[Olivier]

L'exploration a donc commencé avec une brique fermentée Fengqing Cha Chang de 2003, thé bien typé "vieux shu", avec des aromes de vieux thé, du camphre et une certaine fraicheur pour un puerh fermenté...

De là on est passé à un puerh de 2007 produit par Lancang Gu Cha, un thé intéressant qui possède les attributs de vieux shu, en particulier les sensations satinées ou poudreuses en bouche et au nez, mais avec quelque chose de résolument plus moderne.

Toujours sur la lignée, nous somme passés à la 7892 le tout premier puerh fermenté par Chen Sheng He, lui aussi produit en 2007, un thé qui partage avec les précédent une dimension fraiche et boisée qui nous renvois au caractère classique et ancien des puerh fermentés, mais avec cette fois une texture nettement plus lisse, ronde et lumineuse.

Puis nous sommes revenu à un thé de Lancang Gu Cha le célèbre 85 produit en 2008 à partir de vieux arbres, avec là un thé qui nous plonge clairement dans l'univers contemporain, une texture particulièrement lisse et pure, et des touches de atypiques pistache.

Dans la continuité, mais cette fois ci plus dans le fruité, nous avons infusés la 6001 de 2008 produite par Luo Hou You, un thé très contemporain et particulièrement fruité.

Pour poursuivre notre progression vers le fruit, nous sommes passés à une autre galette fermentée de Chen Sheng Hao. Produite en 2012 ce thé marque un changement radicale face à la 7892 du mme producteur, dégustée en début de matinée, avec là quelque chose d'extrèmement fruité et lumineux.

Et enfin, pour finir en s'enfouissant profondément dans le fruit, et plus précisément la cerise, nous avons terminés cette dégustation comme nous l'avons commencé par une brique fermentée Fengqing Cha Chang produite cette fois ci en 2009. Radicalement différente de celle de 2003 qui avait débuté la dégustation, ce thé, résolument contemporain est un vrai nectar de cerise tel qu'un usage contemporain des techniques de fermentation peuvent produire lorsqu'elles ne regardent plus vers le passé...

a suivre...

[raluca]

Merci , Olivier, ça fait vraiment plaisir d'avoir une trace de cet événement exceptionnel:-)

[Gosseyn]

Waouh, quelle belle soirée ce devait être !