Retour sur les rencontres autour du thé puerh 2013

[puerhlove]

Merci pour partager ce si merveilleux moment, je me suis délectée à la lecture de ce compte rendu.

[Olivier]

Suite de ce petit compte rendu,

Après donc cette longue matinée de dégustation de shu cha, nous avons poursuivit par une des belles surprises du festival!

Petit pause habituelle dehors pour respirer avant la session de dégustation de l'après midi, et petite marche qui cette fois ci ne sous a pas emmené dans un restaurant de Bruxelles, mais dans les murs de Rue De Spa, un très beau Spa de Bruxelles tenu par Nazik Salik (http://www.ruedespa.be/), à deux pas de l'heure bleue (46 rue de Spa) que je vous recommande vraiment, et où différents événements du festival se sont déroulés.

[Olivier]

Là Sylvain Lucas, le bloggeur culinaire audacieux et talentueux qui est derrière le très bon blog http://gay-dans-les-coings.blogspot.com/ avait relevé le défit de nous concoqueter un repas original... autour du puerh! (Défit supplémentaire quand on l'a prévenu... un peu tard... que vu le succès du festival on serait quand même une vingtaine!)

Pendant donc que nous buvions tranquillement des puerh à quelques rues de là, Sylvain s’affairait au fourneau... et voici le résultat!

[Olivier]

Selon l'initiative de Sylvain, le repas, entièrement parsemé de thé, n'était pas comme on aurait pu le penser basé sur l'Asie, ce qui aurait été un peu facile, mais sur l'Iran!

Pour l'entrée donc un soupe au kashk (petit lait fermenté iranien), sur une base du pu-erh de théiers sauvages.

[Olivier]

Suivit du plat, un khoresh de poulet au puerh brut!

Et enfin en dessert, un gâteau aux amandes, miel, pommes et pu-erh fermenté accompagné d'une crème glacée au puerh!

Inutile de rajouter que ce fut vraiment fabuleux... de quoi ravir nos papilles, déjà bien gâtées par les thés du matin!

Un grand merci encore à Sylvain (challenge de la création culinaire au puerh bien assuré!!!) et Nazik pour cette belle participation!

[Étienne]

J'ai un tout petit peu faim là ... géniale cette idée de l'Iran et du puerh.

[JMB]

Oulala ! Mais quelles journées

[ooericoo]

Oui ce à devait être fabuleux. ...
La prochaine fois il faudra que je m'organise mieux pour pou profiter un max ce serait peut plus simple et plus sympa si on s'organise à plusieurs

[linh]

Joli, ça a l'air vraiment délicieux

[David]

je suis son blog avec avidité. il faut que j'aille faire un tour dans son resto un de ces 4 !!

[puerhlove]

ho la la elles ont dû exploser de plaisir les papilles

[Lionel]

OMG, quel délice virtuel !

[Olivier]

Suite de ces retours, avec la Dernière session de dégustation du premier Week End (Dimanche après midi), après donc ce fabuleux repars concoqueté par Sylvain.

Inclus dans le Week End "focus", dont l'enjeu était à chaque fois de mettre en lumière un fragment précis de l'univers du puerh, cette dernière dégustation proposait de découvrir la variété d'aromes produits par la maturation avec 6 puerh brut des années 2006-2007.

Enchaînement non pas porté par l'origine où la nature des thés, mais par leur profil gustatif, chaque thé poursuivant le précédent et nous emmenant un peu plus loin dans cette exploration.

Un cheminement qui en partant de thés assez "brut", bien marqué par la maturation, avec des textures poudreuses et des début de fraicheur camphrée, nous glissait doucement vers des choses beaucoup plus lisses, et lumineuses.

#Xiaguan Jincha FT 2006
#Mengku Rong Shi Gu Hua Cha 2006
#Lan Ting Chun Yo Ji Cha 2007
#Deng Shi Hai Fo Lu Yuan Cha 2007
#Mengku Rong Shi Mu Shu Cha 2006
#Mengku Rong Shi 145g Chi Tse Beeng 2007

Sur ce, le premier week end finit (mais de loin pas le festival!)... on s'est enfin un peu reposé!

[Olivier]

Suite de ces retours, nous sommes Lundi, 4ième jour du festival.

Deux moment fort pour ce Lundi, la première dégustation insolite, et l'ouverture du Puerh Tea Bar à Rue De Spa.

Extrait du programme concernant les [b]dégustation insolites[b] :

Les « petites dégustations insolites » proposent de découvrir ou de
redécouvrir de bon thés dans des cadres et des contextes atypiques
de Bruxelles. Contrairement aux dégustations assistées, il ne s'agit
plus d'analyser, d'expliquer, de décortiquer, mais de se laisser aller,
de vivre un moment rare, une proximité entre le thé, l'espace et les
sens.

Les « petites dégustations insolites » font surprise, plongent dans
des lieux et des situations inattendues. Afin de conserver l'intimité
des dégustations, le nombre de place est volontairement très limité,
et il est nécessaire de s'inscrire au préalable. Le lieu, gardé secret,
sera pour sa part annoncé le jour même aux participants par SMS.
Quand au thés qui vous attendent... vous les découvrirez également
le moment voulu !

Comme prévu donc, les participants ont reçu l'adresse du lieux quelques heures avant par SMS. A l'adresse indiqué, non pas un lieux public mais un vieille demeure, vide, vaste et partiellement détruite. Là quelques personnes attendent dans l'étonnante proximité d'un couloir poussiéreux. Une élévation en trois temps est annoncé.

Une porte s'ouvre sur un séjour vide. Il fait nuit, seul un projecteur posé sur une vielle cheminée éclaire l'espace. En silence nous nous asseyons à même le sol ou sur des couvertures. Au centre de la pièce un morceau de tissus ethnique sur lequel des tasses et un gaiwan sont posé. De la musique emplis doucement l'espace, invitant au silence des participant . Une corde lancine, des voix commencent à s'élever, et posent progressivement une polyphonie partiellement assonante. Il s'agit d'un enregistrement rare de musique ethnique, Hani, capté en 2011 dans un village de Hong He qui durant 20 minutes fait vibrer l'espace et résonne avec le thé qui coule dans les tasse : un maocha brut de la même année issu d'un village Bulang. Transporté par la musique qui emplis le vide de la demeure, les tasses se succèdent, l'ambiance se pose, une énergie se tisse progressivement entre les personnes.

Lorsque le dernier pincement de corde cesse de vibrer, prend place un silence particulier, que personne semble vouloir briser, et très progressivement tout le monde revient à la réalité de l'instant et du lieux. Après s'être posé quelques instants et partagé en quelques mots ses émotions, nous empruntons dans la pénombre un vieil escalier qui nous mène à l'étage supérieur. La demeure est dans l'obscurité, quelques ampoules posées ça et là dans différents espaces agrémente la montée, laissent entrevoir une salle de bain détruite, des reste d'une vie passée de ce mystérieux lieux.

L’espace qui s'ouvre à nous est plus sombre que le précédent, seul la lueur de vieille ampoules au loin illumine le lieux. A nouveau un son emplis progressivement l'espace. Il s'agit d'une superbe pièce de 27 minute de Pierre Bertet (Two continuum pieces – Track 1). Le thé qui l'accompagne suis la logique du son et poursuit l'élévation, plus ancien, plus atmosphérique, tout en restant partiellement attaché à la réalité et au concret. Les sons, les arômes du thé s'envolent vers ailleurs, tout en gardant leur racines, des objets dont on distingue les sons, des tanins qui nous rappelle les feuilles qui les ont enfantés. Un peu déboussolé par cette demi heure d'écoute gustative et auditive, le silence qui suit le son parle presque autant que lui, et en nous replongeant progressivement dans l'espace que nous occupons, met en valeur le fait que nous l'avion quitté.

S'en suit un nouvel escalier, raide, ou étais ce une échelle ? L'espace est presque obscure, doucement nous montons un par un dans une pièce plus petite et intime éclairée par quelques bougies posées ça et là sur le sol. A nouveau l'eau commence à frémir tandis ce que les premiers sons emplissent l'espace. Tandis ce que les feuilles d'un excellent stockage traditionnel Hong Kongais de 1999 (Tuo grade fin Da Yi) se délient dans la théière, est diffusé une superbe pièce de Scanner (Robin Rimbaud), enregistrée la même année (Systic) et qui en 20 minutes terminera ce voyage sensoriel sur la voie de l'élévation. La réalité nous semble loin, les sons ont gagné de leur autonomie, le thé sculpté par le temps et l'humidité semble porter nos esprit... nous restâmes longtemps en silence après le dernier son et la dernière goûte de thé, à savourer la trace laissée par ces vibrations dans nos sens.

Indéniablement quelque chose c'était passé, entre nous, entre le thé le son et l'espace, une forme de communion avais pris place, une magie avait opérée. Puis, presque à voix passe, nous avons beaucoup échangés, sur tout et rien, comme si nous nous connaissions tous, comme si nous avions toujours été amis, avec une dimension un petit peu irréelle. Ce n'est finalement en redescendant progressivement les trois étages que nous sommes petit à petit redescendu dans la réalité du quotidien. En ré-ouvrant la porte de cette vielle maison, nous étions à Bruxelles.

[Sébastien]

génial. ça devait être franchement génial.
je suis surpris que tu n'aies pas glissé un peu de punk dans la playlist