Votre Thé japonais du jour

[Kissaki]

La préparation a évoluée en elle-même, j'ai modifié la verse de l'eau, l'eau elle-même... puis apprendre à verser correctement avec un kyusu, que le filtre soit typé balle de golf ou direct, ça prend du temps.
Le feeling des doses, de la température de l'eau etc...

Ca m'a pris du temps et je suis heureux de travailler ce geste quotidiennement tôt le matin lorsque je n'ai pas la tête à 15000 choses.


Le thé pour moi n'est pas si simple, il peut l'être bien sûr, comme il peut se révéler très complexe.

[Lionel]

Je comprends ce que veut dire Kissaki en parlant d'apprentissage...
Cela fait 6 ans que je bois du thé japonais, je pense y arriver mieux aujourd'hui qu'en 2010 à mes débuts...
Je ne pratique pas les arts martiaux, mais je crois qu'on dit qu'il faut apprendre plein de techniques, maîtriser plein de choses, pour ensuite désapprendre le tout pour atteindre une maîtrise encore plus grande...
Cela prend du temps de bien connaitre ses ustensiles. J'ai la même tetsubin, la même eau, toujours le même pot de refroidissement de l'eau, je pratique toujours de la même façon, et j'arrive à maîtriser la température de mon eau selon les thés que je bois, sans thermomètre...Mine de rien, faire tout cela calmement, concentré, pour aboutir à une bonne tasse de thé, prend du temps, de la répétition...

[David]

Moi je foire encore régulièrement certaines tasses...

[Sébastien]

j'ai tout à fait le même sentiment, et c'est vrai que cette histoire d'apprentissage est d'autant plus vraie quand on parle des thés verts japonais.
parce qu'un puerh par exemple, ça s'infuse sans trop se poser questions : eau bouillante, infusions très courtes puis de + en + longues... Evidemment avec le temps on acquiert des réflexes, de l'habileté dans les manipulations, presque un sixième sens parfois, mais globalement c'est vraiment pas compliqué d'infuser un puerh. Et au pire, si on foire une infusion, on se rattrapera à la suivante, ce qui est moins vrai pour un sencha (si on rate franchement une infusion, ça compromet quand même drôlement l'ensemble de la session).
pour le sencha donc, au début je pesais / mesurais / chronométrais pour rester dans les clous d'une infusion "scolaire" afin de ne pas rater le thé.
et au fil du temps (temps qui se compte en années), j'ai délaissé les instruments de mesure et j'ai maintenant suffisamment d'expérience pour maîtriser tout ça de façon plutôt instinctive.
attention je ne dis pas que je réussis tout le temps mes sencha à la perfection et que j'en tire le meilleur, mais que je me foire extrêmement rarement, et que j'obtiens quasi systématiquement une liqueur qui me plaît, dans un style qui est le mien (ça doit se situer entre l'infusion "scolaire" et l'infusion "bûcheron" pratiquée par certains ici que je ne nommerai pas ^^)
voilà voilà, tout ça pour dire que oui, il faut un certain temps pour apprendre à bien infuser un sencha =)

[Kissaki]

Et tous mes repères vont voler en éclats lorsque je vais recevoir ma tetsubin... donc tout réapprendre.

Ce qui me plais c'est que dès lors que je me dis "encore quelques années pour être bien à l'aise", ça me fait me projeter dans l'avenir, j'aime bien ça, c'est optimiste.
J'ai tout mon temps, comme la patine de mes ustensiles

Et puis vivement cette tetsubin, même avec un thermomètre au début car là vraiment marre de ma bouilloire qui va jarter vite fait!

Et un nouveau yuzamashi aussi cette année

Bref, il m'arrive aussi de foirer certaines tasses (souvent la dernière d'ailleurs...) mais c'est devenu rare et je suis satisfait de ce que je sers dorénavant... donc ça me pousse à m'améliorer encore davantage

[Chrisharps]

Merci pour ces précisions .

Christophe,
qui se régale en ce moment avec un Tokujou Kabuse Cha de la famille Morimoto

[Tsubo]

Je comprends ce que veut dire Kissaki en parlant d'apprentissage...

j'ai tout à fait le même sentiment, et c'est vrai que cette histoire d'apprentissage est d'autant plus vraie quand on parle des thés verts japonais.

[David]

ouverture du Yumewakaba version futsu (TdJ) : miam miam !

[Kissaki]

Ah oui quel régal c'était!!!

Un léger parfum de résineux, des aiguilles magnifiques sèches autant qu'une fois infusées... un thé d'une qualité sans reproche

[Sébastien]

[Kyara]

, Top,

[Marcelline]

Ta photo fait bien ressortir la couleur et la texture de ton yunomi. Superbe.

[Lionel]

Il est en effet bien joli ce Yunomi sur cette face sans coulures...

[Erick]

Quelle beauté

[Sébastien]

Toujours Asatsuyu...