[Terminée] Retour OST 7 : Tian Mu Ye Zhen

[Tsubo]

Vos retours, c'est par ici !

[derz]

Séches, les feuilles dégagent un parfum nettement cacaoté.
5 g dans le gaiwan de David Louveau.
Infusion 1: 30 secondes à 80°. Liqueur sucrée.
Infusion 2: 1 minute à 80°. C'est le coté frais qui l'emporte. Etonnant mais très bon.
Infusions 3 et 4: 1 minute à 90°. Même chose que la 2°, sans la moindre déperdition.

[Akala]

C'est le week end thé de luxe, j'avais déjà sorti un LJ PCT dimanche dernier, donc aujourd'hui il est temps d'attaquer le petit nouveau de Charlotte

Ça ne surprendra personne, mais encore une fois, les feuilles sont vraiment superbes Un parfum frais et pâtissier se dégage des feuilles, ça promet

Je retrouve ce coté un peu pâtissier dans la liqueur, la texture est très veloutée, limite épaisse, avec un coté frais, fruité et sucré, miam Et toujours cette finesse et cette impression de pureté Bref c'est super bon

(tentative pas très satisfaisante )

[David]

Joli compte-rendu !

[Blossom]

Tu as bien fait de sortir la cam, le rendu est vraiment beaucoup plus sympa.

[Xavier]

Magnifiques photos Akala. Elle m'inspirent au moment de me lancer dans la rédaction de mon CR.

[Xavier]

Voici un petit compte-rendu qui recouvre en fait deux à trois dégustations du Tianmu Yezhen de Charlotte.
Dans un premier temps, j'ai proposé à Élise de le déguster ensemble lors d'une visite chez moi. Nous l'avons fait consciencieusement, mais sans trop prendre de notes. À la fin de la séance, j'ai couvert les feuilles avec de l'eau froide. J'ai dégusté le résultat le lendemain, ce qui constitue presque une dégustation supplémentaire pendant laquelle j'ai pris des notes. Finalement, j'ai réalisé que si je voulais faire un compte-rendu, j'allais être obligé de le préparer à nouveau pour m'aider à retrouver les mots, car il s'est déjà passé trois jours depuis la visite d'Élise !

Beaucoup de plaisir donc ces derniers temps avec ce thé !!

Voici quelques photos de notre session avec Élise.

Il faut savoir qu'Élise est une invitée idéale ! Elle a remarqué mon incapacité à réaliser le moindre arrangement floral digne de ce nom, alors elle est arrivé avec un fruit de lotus pour pallier au problème, ...
ce qui nous vaut le joli chabana sur la photo.
Il faut dire que nous ne nous sommes pas contentés d'un seul thé de Charlotte. Comme il me restait du Tianmu Qingding 2014 (hé oui), nous l'avons testé histoire de nous échauffer le palais et de faire une comparaison des thés des montagnes de Tianmu.
Il faut dire que nous avons été impressionné par le Qingding car il a vraiment bien résisté au temps dans son sachet simplement refermé avec un trombone. Certes, la fraîcheur printanière n'était plus au rendez-vous. Néanmoins, le thé a gardé sa belle structure, ses notes d'herbes sèches, de pousses de bambou, son acidité et ses tanins doux.
Donc encore une fois, bravo et merci Charlotte pour cette qualité exceptionnelle de thés.
En ce qui concerne le Tianmu Yezhen, ce qui suit est issu de mes notes de ma session de ce matin. Mais ni les paramètres, ni les résultats ne diffèrent fondamentalement de la première dégustation.
Les paramètres d'infusion ont été grosso modo les suivants :
- 1ère infusion : eau entre 90 et 95°C, versée délicatement sur les parois du verre. Durée approximative d'environ 30-40 secondes.
Pour se donner une idée du procédé : sur la photo au centre du collage, on voit la première infusion réalisée avec Élise. Ce matin, lors de ma session tout seul, un petit quart des feuilles n'étaient pas en contact avec l'eau au moment de verser.
- 2ème infusion : eau à 95°C, versée délicatement. Durée un peu plus courte : 25 - 30 secondes.
- 3ème infusion : eau à 95°C versée directement sur les feuilles. Durée un peu plus longues d'environ 40 secondes.
- 4ème infusion : eau froide. À boire le lendemain.

L'arôme des feuilles dans le verre préchauffé et humide est céréalier, presque velouté, chaud. On y trouve aussi un côté végétal avec un umami aux notes de chlorophylle.
L'odeur des feuilles après la première infusion est proche de celle des feuilles dans le verre préchauffé ne serait-ce que parce qu'une parie des feuilles est restée dans le même état. J'y trouve en plus une note de cœur d’artichaut cuit onctueux (avec un brin de mayo ? ).
En bouche, la première infusion remplit d'abord la bouche d'une douce fraîcheur végétale. Vient ensuite une pointe plus métallique (je pense à cette composante qui est mise en évidence par les théières en terres riches en fer), voire acidulé, avec des notes d'artichaut (feuilles)/asperge. À cet instant, il me fait repenser à une composante de l'Anji Baicha. Ensuite ce sont les tanins très présents mais soyeux qui se déploient. Au moment d'avaler, la composante chlorophylle/umami se révèle. Cette composante s'exprime en symbiose avec des tanins un brin céréaliers dans un contexte assez "chaud" et délicatement sucré. Le tout fait un peu penser à un gâteau sortant du four.
La deuxième infusion est nettement plus puissante. À la première lape, la dimension céréalière ressort avec le côté oléagineux torréfiés d'un Longjing. Mais ensuite, c'est le côté métallique qui prend le dessus. C'est un moment où ce thé est assez droit dans ses bottes pour reprendre une expression œnologique. Malgré tout les autres composantes restent discrètement présentes.
La troisième infusion voit les notes métalliques fortement s'estomper avec une dominance plus tendre qui me fait penser au cœur d'artichaut avec un brin de mayonnaise (j'insiste !).
Déjà ivre, j'ai laissé divaguer mes pensées sur l'importance de distinguer les notes complexes issues des feuilles d'artichauts et des tiges de cardons et d'asperges de la saveur plus onctueuse du cœur d'artichaut très cuit. Il va falloir me faire des dégustations comparées de tout ça...

J'ai absolument adoré ce thé très complexe, incroyablement fin qui réunit ce que j'aime dans des thés comme l'Anji Baicha et la présence d'umami à la chinoise que j'ai trouvé dans des thés comme les Taiping Houkui.
Le seul regret : le sachet contenait 10g. J'en ai déjà bu deux fois 5g ...

Je me console en pensant à demain. Le bonheur sera au rendez-vous avec le résultat de l'infusion à froid des feuilles restantes.

Élise : j'ai sans doute oublié quelque mille choses. Hésite pas à venir compléter ce compte-rendu.

[Akala]

Merci pour les photos, mais faut dire que je suis aidé avec le joli teaware et les jolies feuilles

:top:
Tu as bien fait de sortir la cam, le rendu est vraiment beaucoup plus sympa.

En fait la quasi totalité de mes photos sont prises avec la camera, le truc c'est que cette fourbasse (#neologisme) est très sensible à la luminosité ambiante, que ce soit pour la netteté ou la balance des blancs, donc du coup ça donne des photos de qualité un peu aléatoire, et là pour le coup je m'en suis bien sorti

[David]

Merci Xavier ! Vous avez eu raison de l'infuser chaud à mon avis.

[Xavier]

De rien David.
Effectivement, c'est plus intéressant à chaud, je pense.

Merci Xavier ! Vous avez eu raison de l'infuser chaud à mon avis.

Sinon, suite et fin du CR : la quatrième infusion, celle à froid.
Malheureusement ce fût une déception contrairement à l'infusion à froid des feuilles qui ont servi lors de la dégustation avec visite Élise. Déception instructive cependant, car la grande différence de paramétrage est l'eau utilisée. Il ne me restait plus de Volvic après ma séance thé d'hier. J'ai utilisé de l'eau du robinet non-filtrée qui est pourtant loin d'être de qualité catastrophique à Genève. Malgré tout, ça ne l'a pas fait ! Les feuilles n'ont pas sorti leurs tanins, l'infusion est restée insipide...

[David]

perso, je ne crois pas que ça marche bien dans ce sens. mieux vaut infuser à chaud pendant une nuit. la façon dont je vois les choses, c'est qu'une fois que les feuilles ont été infusées, il faut justement de la haute température pour extraire ce qui reste, surtout quand on est déjà monté à 95°C (sous entendu, on a extrait presque tout ce qui est à extraire de 0° à 95°C).

par contre, ça marche bien dans l'autre sens : on commence par infuser à froid, et on continue/termine à chaud. Yasu le faisait souvent pour ses sencha de haut vol.

[Xavier]

Merci David !
Effectivement, je n'avais pas pensé à procéder de cette façon (infusion à chaud toute la nuit). Je comprends bien l'idée que la chaleur serait indispensable pour extraire ce qui reste à extraire de feuilles infusées. Ça me semble logique. Par contre, il reste que le premier essai était assez concluant, en fait, ce qui indiquerait qu'avec suffisamment de temps, une eau froide peu faire ressortir quand même beaucoup de chose.
Je vais faire des essais avec d'autres thés.

[David]

Ou alors que tu avais encore de la marge pour faire une ou deux infusions à chaud, avant de passer au froid.

[JMB]

Xavier, quel régal de lire cela

[Xavier]

Sans doute, David !
JMB