Céramique japonaise – généralités

[Kissaki]

Je ne vais répondre qu'à la fin de ton message afin de laisser celles et ceux s'y connaissant plus que moi t'apporter une réponse à son début.

La cote va dépendre de chez qui tu regardes. Shiho Kanzaki excellait dans le style Shigaraki et on ne peut pas dire que sa cote soit basse

[Gaiwawan]

Oui, le sujet des «cotes» est complexe. Je recentre ma questions purement sur l'aspect technique et esthétique. Ne me dites pas que la seule différence est que l'un vient de Iga et l'autre de Shigaraki.

[Lionel]

Iga

Shigaraki

[Kyara]

A l’intérieur du gunomi on distingue très nettement ces “marques” plus claire.
Ma compréhension est qu’elles résultent de l’empilement des pièces.
A l’époque actuelle, et vu le prix demandé, est-il encore nécessaire d’empiler, et de provoquer ce type de “défaut”. Ai-je loupé quelque chose?

[Tsubo]

A l’intérieur du gunomi on distingue très nettement ces “marques” plus claire.
Ma compréhension est qu’elles résultent de l’empilement des pièces.

C'est exactement çà On utilise de petites pernettes et on empile les pièces de taille identique les unes dans les autres pour la cuisson

A l’époque actuelle, et vu le prix demandé, est-il encore nécessaire d’empiler, et de provoquer ce type de “défaut”. Ai-je loupé quelque chose?

Ce n'est plus forcément nécessaire en effet avec des fours électriques ou des fours à gaz. C'est déjà plus intéressant avec des fours à bois, pour des raisons de coûts puisqu'on empile plus de pièces.

Mais ça crée aussi un effet "ancien", "traditionnel", volontairement recherché, les pernettes faisant en sorte que les points au centre du bol ne soient pas émaillés ou ne soient que partiellement émaillés, favorisant les infiltrations ... ça plus les traces de cuisson, effet wabi-sabi "garanti" ... par contre ça engendre aussi plus de casse, parce qu'il n'est pas rare que les pièces restent collées entre elles, surtout si les retombées de cendres sont importantes ou que la glaçure coule de trop ...

[Elise]

Ça fait partie de l’esthétique « ancienne » en référence aux traces visibles dans les chefs d’œuvre venus d’une époque où c’était normal de recourir à l’empilement pour des raisons évidentes de nombre de pièces à optimiser dans les grands fours à bois qu’on ne faisait partir que quelques fois l’an.

Je vois ça de la même façon que la cuisson des grosses jarres Iga ou Shigaraki calées sur le flanc pour reproduire les coulures en biais des jarres anciennes. On pourrait très bien les cuire debout et accepter des coulures plus verticales en évitant les traces de ce qui est utilisé pour caler la pièce en plein milieu sur le ventre de la jarre.
Ce ne sont que quelques exemples pour illustrer l’usage décoratif fait de ces « défauts » issus du processus de cuisson.

[Kyara]

Merci à tous les deux!

[Kissaki]

Ce tokkuri

[Chagoï]

J'ai un gros sac de coquillages

[olivierd]

Dans un style totalement différent, ça :

Les deux sont faciles à identifier je crois.

[olivierd]

Un petit air de ressemblance ...

[Kissaki]

J'accroche tellement pas avec ce que fait désormais Toru Ichikawa...

[InstantThe]

C est le Kingkakuji

[olivierd]

J'accroche tellement pas avec ce que fait désormais Toru Ichikawa...

C’est un peu extrême...
Mais je trouve pas ça inintéressant : c’est un céladon doré. Venant d’une culture Bizen, réinventer le genre n’est pas simple. Kakurezaki a déjà initié le changement. Après, les tous derniers travaux, je bloque aussi... mais j’ai l’impression de « rater » quelque chose.

[olivierd]

C est le Kingkakuji

C’est ce que ça m’évoque.