Vos théières

[Circé]

[Patrick]

[Circé]

Alors que j'inspectais ma théière sous toutes ses coutures j'ai remarqué un détail étrange .... pourquoi y a t'il cette différence de couleur d'argile ? à l'intérieur du trou, l'argile semble blanche .... une idée ?

Sa carte d'identité :
EoT - 95ml 1990's Private Order 12
"These pots were part of a series of private orders made by a Malaysian collector with some potters of Yixing Factory 1 potters in the 90's and fired in a dragon kiln. It's made of Qing Shui Ni clay and very well made in a classic shape. These private order pots were made from different batches of clay, so there's some variation between them. Inside is a single hole filter."

[Kissaki]

Oui ça veut dire qu'elle ne vaut plus rien, je veux bien t'en débarrasser contre les frais de port

[Circé]

Tu es la troisième personne à vouloir m'aider à me débarrasser de cette "cochonnerie". Que de bonté sur le Fat!

[Kissaki]

Oui mais je suis le seul à proposer de payer les fdp, je suis le seul réellement honnête

Franchement, je ne sais absolument pas pourquoi cette différence de couleur, je ne connais absolument rien en dehors des kyusus

Mais je ne pense pas que ça changera quoi que ce soit au résultat que donnera cette jolie théière

[Circé]

Oui le plus important c'est le résultat

Mais c'est vrai que ca m'intrigue ...

[Kissaki]

Tu as essayé de nettoyer? C'est peut-être un peu de poussière?

[manu]

C'est quoi le four dragon?

[Kissaki]

Bin c'est un four... avec un dragon

[Circé]

Le four dragon
Le four dragon longyao est une création du sud de la Chine. Des fours
dragon très anciens, dont un datant de la dynastie des Shang, ont été
découverts autour de la baie de Hangzhou.
Ces fours en forme de tunnel étaient construits à flanc de colline à l’aide
de casettes usagées ou de briques d’argile réfractaire. L’alandier était situé au
pied de l’élévation et la cheminée au sommet. Le principe de cuisson reposait
sur un fort tirage horizontal qui s’établissait naturellement vers le haut de la
construction en pente. Afin de ralentir le tirage et de garder la chaleur plus
longtemps dans le laboratoire, les constructeurs érigèrent à l’arrière du four un
mur « bloque flammes » dont la base était percée d’évents. Les longues
flammes et les gaz chauds passaient directement du foyer à la chambre de
cuisson puis à travers les céramiques jusqu’à la cheminée. Les céramiques
furent d’abord simplement isolées de la sole du four par des supports sur
lesquels elles étaient empilées. A partir de la dynastie des Tang (618–907),
certaines pièces furent cuites dans des casettes, sortes de boîtes en argile
réfractaire qui les protégeaient des flammes, des traces de fumée et des scories
du four. Les fours étaient alimentés principalement par le bois des pins des
collines environnantes. Les premiers fours dragon faisaient moins de 8 mètres
de long pour environ 1 mètre de large. Leur longueur atteignit jusqu’à 50 voire
80 mètres sous la dynastie des Song (960–1279) pour une largeur voisine de 2
mètres. Un four de 50 mètres pouvait contenir plus de 20 000 pièces par
fournée.
Plus les fours étaient longs, plus ils étaient efficaces. Demeurait toutefois
l’inconvénient d’importantes différences de température entre la partie située
près du foyer et celle à l’arrière. Pour pallier ce désavantage, des ouvertures
latérales furent pratiquées dans les parois afin de pouvoir déverser du
combustible en cours de cuisson. Pour faire monter la température, les potiers
chargeaient d’abord le foyer principal ; la partie inférieure du laboratoire ayant
atteint la bonne température, ils alimentaient les foyers ménagés tout le long du
tunnel par les ouvertures latérales. Les cuissons se faisaient en réduction et la
température pouvait dépasser les 1300° C.
Ce type de four évolua vers le four à chambres multiples construit en escalier et
divisé en plusieurs sections. Cette compartimentation facilita le contrôle de la
température et de l’atmosphère et rendit possible la cuisson de pièces de
différentes qualités au cours d’une seule fournée. Les fours dragon présentaient
l’avantage de permettre une montée et une baisse de température rapides. La
brièveté du refroidissement empêchait la réoxydation de l’atmosphère et
garantissait une meilleure maîtrise de la teinte des couvertes.
http://www.cernuschi.paris.fr/sites/cer ... eladon.pdf
(page 12 )

on voit des photos en bas de la page:
http://www.teachat.com/viewtopic.php?f= ... 6&start=45

[Circé]

Bin c'est un four... avec un dragon

oui c'est pour ça que je l'ai choisie ! je me suis dit: "il y a un dragon pas loin! j'achète !"

[manu]

Me voilà moins bête, merci!

[David]

Pour répondre sur les terres des Private Order, c'est un peu particulier, car les potiers utilisaient plusieurs terres différentes. Ils entamaient un stock de glaise, faisaient quelques théières avec et changeaient (source David Collen). Du coup, il est très dur de savoir précisément. Mais pour en avoir une, je suis extrêmement satisfait du rendu.

[Tsubo]

DSC_0714.jpg

Alors que j'inspectais ma théière sous toutes ses coutures j'ai remarqué un détail étrange .... pourquoi y a t'il cette différence de couleur d'argile ? à l'intérieur du trou, l'argile semble blanche .... une idée ?

Sa carte d'identité :
EoT - 95ml 1990's Private Order 12
"These pots were part of a series of private orders made by a Malaysian collector with some potters of Yixing Factory 1 potters in the 90's and fired in a dragon kiln. It's made of Qing Shui Ni clay and very well made in a classic shape. These private order pots were made from different batches of clay, so there's some variation between them. Inside is a single hole filter."

Je pense plutôt que c'est une trace de rinçage de la théière à l'eau (du "calcaire" quoi) qu'une autre terre. çà devrait se tinter à l'usage