Le style Hagi
- Elise
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Re: Le style Hagi
Oui, par contre avec ce site il vous faut une adresse au Japon pour vous faire envoyer votre commande.
- Sylvie
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Re: Le style Hagi
J'aime beaucoup les créations de Seigan Yamane
Pour le moment je regarde ses pièces dans les émaux "bleus" c'est du "Ao-Hagi" ??
(le blanc "craquelé" c'est du "Oni-Hagi " ??)
Comme ces pièces çi
Mais y'en a tellement que j'en ai la tête qui tourne et je n'arrive pas à me décider (je les voudrais toutes )
Pour le moment je regarde ses pièces dans les émaux "bleus" c'est du "Ao-Hagi" ??
(le blanc "craquelé" c'est du "Oni-Hagi " ??)
Comme ces pièces çi
Mais y'en a tellement que j'en ai la tête qui tourne et je n'arrive pas à me décider (je les voudrais toutes )
- Tsubo
- Kogo
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Re: Le style Hagi
Eh oui, c'est le problème de beaucoup de sites intéressants basés au JaponElise a écrit :Oui, par contre avec ce site il vous faut une adresse au Japon pour vous faire envoyer votre commande.
Oui ... "Aoi", c'est "bleu" en japonaisSylvie a écrit :ses pièces dans les émaux "bleus" c'est du "Ao-Hagi" ??
Cela dépend de la façon dont est appliquée la couverteSylvie a écrit :le blanc "craquelé" c'est du "Oni-Hagi " ?
- Kissaki
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Re: Le style Hagi
Tsubo a écrit :Eh oui, c'est le problème de beaucoup de sites intéressants basés au Japon
Je confirme
不
生
不
滅
生
不
滅
- Elise
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Re: Le style Hagi
Le oni hagi a la particularité de se retirer en épaisses gouttes ou de faire des fissures profondes et larges sur un émail blanc très épais. Ça dépend surtout de la nature de l’email et de son interaction avec le corps de la pièce selon la surface de l’argile en dessous.
« Oni » signifie « démon », le résultat est vu comme assez grotesque, faisant penser à des visages où à la peau pustuleuse d’un démon
« Oni » signifie « démon », le résultat est vu comme assez grotesque, faisant penser à des visages où à la peau pustuleuse d’un démon
- Akala
- Shōgun
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Re: Le style Hagi
Intéressant cette distinction sur la taille des fissures et largeur de l'émail, du coup des pièces comme celles-ci
ou bien
Tu ne les considèrerais pas comme du Oni-Hagi ? Les 2 premières parce que les fissures ne sont pas "assez" profondes, la 3e parce que l'émail blanc n'est pas assez épais ?
La 3e je ne l'appellerait pas du Oni-Hagi non plus c'était pour l'exemple, mais du coup je me demande si il y a un nom particulier pour ce cas.
ou bien
Tu ne les considèrerais pas comme du Oni-Hagi ? Les 2 premières parce que les fissures ne sont pas "assez" profondes, la 3e parce que l'émail blanc n'est pas assez épais ?
La 3e je ne l'appellerait pas du Oni-Hagi non plus c'était pour l'exemple, mais du coup je me demande si il y a un nom particulier pour ce cas.
- Elise
- Bourgeon Miraculeux
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Re: Le style Hagi
Le 1er pourrait être qualifié de « Oni-hagi », le 2e c’est du hagi (je dirais simplement hagi) et le 3e plutôt un shino.
- Tsubo
- Kogo
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Re: Le style Hagi
Non, le troisième n'est pas un Shino, c'est une couverte actuellement appelée "loquat" ou "biwa loquat" (et on trouve parfois aussi la dénomination "Biwa-Yuu")... elle est nettement plus tendre et poreuse (sauf quand la cuisson est "ratée" ou réalisée à "trop haute" température), donc elle laisse s'infiltrer le thé au fil du temps en son cœur même (c'est-à-dire pas seulement dans le corps de la céramique) le passage du temps ne sera donc pas seulement visible à travers les craquelures mais sur tout le corps.
cela "recrée" le plus possible le style Hagi d'origine, plus orange et avec une argile plutôt foncée, qui se teinte au fil du temps et donc très "wabi-sabi". C'est ce Hagi là que désigne la maxime "Ichi Raku, ni Hagi, san Karatsu"
à 6'15", un bon exemple du temps qui passe :
cela "recrée" le plus possible le style Hagi d'origine, plus orange et avec une argile plutôt foncée, qui se teinte au fil du temps et donc très "wabi-sabi". C'est ce Hagi là que désigne la maxime "Ichi Raku, ni Hagi, san Karatsu"
à 6'15", un bon exemple du temps qui passe :
- Elise
- Bourgeon Miraculeux
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- Localisation : Genève, Suisse
Re: Le style Hagi
j’oubliais que c’est toi le spécialiste du Hagi ici
Merci, c’est intéressant. En effet le 3e fait penser au shino par la couleur un peu plus rougeâtre mais les craquelures sont définitivement hagi. En essayant de me renseigner sur le biwa-yuu (枇杷釉), je trouve que l’appellation fait simplement référence à la couleur du fruit du même nom (loquat ou nèfle). Internet ne donne quasiment pas d’info, même en japonais, mais j’ai trouvé dans un dictionnaire de termes céramique en japonais que c’était une appellation utilisée pour des chawan Ido, Hagi, ou encore Karatsu.
Merci, c’est intéressant. En effet le 3e fait penser au shino par la couleur un peu plus rougeâtre mais les craquelures sont définitivement hagi. En essayant de me renseigner sur le biwa-yuu (枇杷釉), je trouve que l’appellation fait simplement référence à la couleur du fruit du même nom (loquat ou nèfle). Internet ne donne quasiment pas d’info, même en japonais, mais j’ai trouvé dans un dictionnaire de termes céramique en japonais que c’était une appellation utilisée pour des chawan Ido, Hagi, ou encore Karatsu.
- matière grisonnante
- Disciple
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Re: Le style Hagi
Question pour dermato-exorcistes.Akala a écrit :Intéressant cette distinction sur la taille des fissures et largeur de l'émail
- Tsubo
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Re: Le style Hagi
Bon, tout est déplacé sur le sujet dédié, ce sera plus simple à retrouver au besoin !
J'ai essayé de faire quelques photographies en gros plan d'un yunomi de Eiichi qui est "intermédiaire" (au sens de ni raté, mais pas totalement réussi non plus) et qui donne une bonne idée (j'aurais préféré retrouver ce chawan qui lui est réussi mais bon, trop de cartons à fouiller ) même si les effets de profondeurs dans la glaçure ressortent assez mal.
La couleur vient plus de l'argile utilisée pour faire le corps que d'autre chose
La glaçure utilisée se mêle au corps mais tire vers le blanc là où il y a des surépaisseurs
Le tout est plutôt poreux (à très poreux quand la pièce est réussie et je pense qu'une cuisson "basse" est certainement un élément de la "recette", car ce genre de pièce perd souvent des bouts ou est plutôt fragile et a tendance à casser). Le toucher est à la fois lisse et rugueux en fonction des endroits ... mais ça, c'est une couverte "loquat" moderne, je dirais "héritière" de toute une série d'évolutions.
Au départ on a peut être du tâtonnement avec les matières locales pour retrouver le genre des poteries coréennes vu que les premiers potiers de Hagi sont des coréens, ce qui expliquerait peut être pourquoi la recette de cette couleur tirant plutôt vers les jaune s'est "perdue" : on n'a pas jugé utile de le retenir et on a voulu aller vers le blanc (?) Le problème avec l'Art / l'Histoire de l'Art, je n'apprends rien à personne, c'est qu'il n'y a souvent pas de sources, ou qu'elles sont incomplètes ou encore que certaines techniques de fabrication étant considérées comme secrètes (et leur divulgation passible de mort parce que touchant les revenus du domaine et donc du Daimyo) sont tout simplement perdues, parce que divulguées à seulement quelques apprentis au sein du four ... et plus c'est ancien, plus c'est perdu en général
Les premiers Hagi ressemblent à ça :
parfois on peut le rapprocher du style Gohonde aussi car il y a des "taches" plus foncées ...
et il y a aussi des copies de pièces coréennes ...
puis on va vers ça :
avec parfois des effets bleutés par endroits sur les grosses pièces destinées à la décoration ...
ça bifurque aussi vers du Hagi (trop) "rouge", comme si (déjà) on voulait retrouver ce "jaune-orangé originel" :
puis ce sera la révolution du "blanc Kyusetsu", clairement éclatant ...
J'ai essayé de faire quelques photographies en gros plan d'un yunomi de Eiichi qui est "intermédiaire" (au sens de ni raté, mais pas totalement réussi non plus) et qui donne une bonne idée (j'aurais préféré retrouver ce chawan qui lui est réussi mais bon, trop de cartons à fouiller ) même si les effets de profondeurs dans la glaçure ressortent assez mal.
La couleur vient plus de l'argile utilisée pour faire le corps que d'autre chose
La glaçure utilisée se mêle au corps mais tire vers le blanc là où il y a des surépaisseurs
Le tout est plutôt poreux (à très poreux quand la pièce est réussie et je pense qu'une cuisson "basse" est certainement un élément de la "recette", car ce genre de pièce perd souvent des bouts ou est plutôt fragile et a tendance à casser). Le toucher est à la fois lisse et rugueux en fonction des endroits ... mais ça, c'est une couverte "loquat" moderne, je dirais "héritière" de toute une série d'évolutions.
Au départ on a peut être du tâtonnement avec les matières locales pour retrouver le genre des poteries coréennes vu que les premiers potiers de Hagi sont des coréens, ce qui expliquerait peut être pourquoi la recette de cette couleur tirant plutôt vers les jaune s'est "perdue" : on n'a pas jugé utile de le retenir et on a voulu aller vers le blanc (?) Le problème avec l'Art / l'Histoire de l'Art, je n'apprends rien à personne, c'est qu'il n'y a souvent pas de sources, ou qu'elles sont incomplètes ou encore que certaines techniques de fabrication étant considérées comme secrètes (et leur divulgation passible de mort parce que touchant les revenus du domaine et donc du Daimyo) sont tout simplement perdues, parce que divulguées à seulement quelques apprentis au sein du four ... et plus c'est ancien, plus c'est perdu en général
Les premiers Hagi ressemblent à ça :
parfois on peut le rapprocher du style Gohonde aussi car il y a des "taches" plus foncées ...
et il y a aussi des copies de pièces coréennes ...
puis on va vers ça :
avec parfois des effets bleutés par endroits sur les grosses pièces destinées à la décoration ...
ça bifurque aussi vers du Hagi (trop) "rouge", comme si (déjà) on voulait retrouver ce "jaune-orangé originel" :
puis ce sera la révolution du "blanc Kyusetsu", clairement éclatant ...
- Lionel
- Galette de Puerh
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- Localisation : France, St Malo de Phily (35)
Re: Le style Hagi
Merci pour ces explications Tsubo !
Je dois dire que l'évolution (très rapide, quelques jours) de mon Yunomi Hagi de Tori Yoshino a été une expérience formidable...Voir apparaitre ce réseau de lignes en surface et se colorer le pied, c'est vraiment génial...
Et il reste un de mes 3 yunomis préférés...
Je dois dire que l'évolution (très rapide, quelques jours) de mon Yunomi Hagi de Tori Yoshino a été une expérience formidable...Voir apparaitre ce réseau de lignes en surface et se colorer le pied, c'est vraiment génial...
Et il reste un de mes 3 yunomis préférés...
le vide, c'est la base
- Kissaki
- Bourgeon Miraculeux
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- Localisation : Lorraine, Saint-Avold
- Tsubo
- Kogo
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- Inscription : 05 Sep. 2013
Re: Le style Hagi
Tu en auras d'autres ici : https://artsandculture.google.com/exhibit/hagi-ware/LQKyCfFpbqFQKA