Les minuteurs

[Erick]

Je vous propose un petit sujet dédié à nos compteurs de minutes favoris.

Personnellement, j'utilise 9 fois sur 10 ce gros sablier et ses 3 minutes, que je peux à l'instinct rallonger ou raccourcir un peu.

Pour un thé court et qui réclame une infusion très précise, j'utilise un bon vieux chrono russe à rattrapante (utilisé une fois et une autre par les cosmonautes russes et sur la station Mir, là mon thé est "tictacothé" en toute confiance ).

Enfin, après de multiples infusions, de celles qui vous disent que quand on aime on ne compte plus j'utilise les minutes de l'horloge tout simplement.

Et vous comment procédez vous quotidiennement pour calculer les temps d'infusion de vos thés favoris ? ( en dehors de votre horloge biologique )

[Circé]

J'ai jamais utilisé de minuteur. Il n'y a que pour les japonais pour lesquels je compte dans ma tête. Et si vraiment je fais une infusion un peu longue (plus d'une minute mais c'est hyper rare), c'est naze mais j'utilise mon smartphone

Btw , Quel beau sablier!

[Kissaki]

Tout dans ma tête pour ma part

[Leaf]

Je compte les temps essentiellement pour des dégustations un peu analytiques (très fréquentes ces temps-ci).

Du coup j'y vais surtout dans ma tête aussi, sauf quand les infusions deviennent un peu longues et que compter dans sa tête devient source d'erreur parce que je saute des dizaines sans faire exprès Dans ce cas-là j'avais reçu en cadeau de la conjointe de ma mère un triple sablier comptant 3, 4 et 5 minutes, souvent j'utilise le 3 et le 5 minutes, puis je remise pour des temps plus longs encore et là j'y vais au jugé, au nez et à la couleur.

Sinon, à part pour les 4 premières infusions sur un puerh (souvent les plus amères où vaut mieux contrôler ses temps), je ne compte pas et j'y vais au jugé. C'est ce qui fait que souvent, quand je dois faire une dégustation analytique d'autre chose qu'un sencha ou un puerh, je me retrouve sur le chat en catastrophe à demander à des conseils d'infusion

[Patrick]

Jamais utilisé de chronomètre ni de sablier. Mais j'infuse presqu'exclusivement façon gong fu. Le sablier n'est pas très adapté.

3 méthodes :

- je compte mentalement

- je respire le couvercle du gaiwan et arrête l'infusion quand ça me plait

- j'observe le bec de la théière et arrête l'infusion quand l'eau se rétracte

J'utilise surtout les deux premières.

Ah une dernière qui n'est pas une méthode véritablement : le pifomètre intégral. Surtout quand il y a quelques bavards autour de la table. On finit de toutes façons par savoir à peu près quand arrêter l'infusion

[Kyara]

De Bethune DB29, maxichrono tourbillon, mais uniquement pour infuser les thés de maitresse.

[Leaf]

De Bethune DB29, maxichrono tourbillon, mais uniquement pour infuser les thés de maitresse.

[Kissaki]

Superbe cela dit!

[JMB]

Je minute uniquement quand il faut infuser plus de 30 secondes, mais le puerh est toujours fait au feeling.

Pour cela, ma montre. Une vieille Lip que mon grand-père avait reçue pour son départ à la retraite en 1960. Ma grand-mère l'avait ensuite portée et puis c'est mon tour depuis de nombreuses années. Je me sers de la trotteuse, tout bêtement.

[NbC]

Excellent sujet, je n'ai jamais utilisé de chrono. Le feeling uniquement.

[Fabien]

Ni minuteur (de quelque sorte que ce soit), ni pesée... Pas mon truc et tellement éloigné (pour moi) du thé.
le mauvais client quoi...

[Patrick]

Et comment décides-tu d'arrêter l'infusion ?

[emmanuel]

Ni minuteur (de quelque sorte que ce soit), ni pesée... Pas mon truc et tellement éloigné (pour moi) du thé.

[Erick]

J'avoue être surpris, et pourtant, ne voyant jamais d'allusions au décompte du temps, j'ai lancé le sujet, intrigué et curieux.

Donc la plupart des membres se fie à l'instinct. Je suis surpris car quand on voit ce qu'une seule petite minute de trop peu provoquer sur certaines feuilles, je croyais que les comptes rendus de dégustation que je lis, très élaborés, qui vont au bout de toute la chaine sensitive, n'auraient été possible qu'avec le respect d'un temps d'infusion très précis, surtout qu'il en faut très peu dans l'alchimie de la chaine "quantité de feuilles / quantité, température et qualité d'eau / temps d'infusion" pour rater le virage.

Pour moi, et c'est juste mon avis, un sablier permet en outre de ne pas se concentrer mentalement sur le temps ( et stresser inconsciemment son esprit par la vigilance malgré tout ) mais au contraire de se détendre totalement pendant ce laps de temps et ainsi "s'attendre" et non "se préparer" à une bonne dégustation.

[Kyara]

En ce qui me concerne, c'est plus nuancé.
Cela dépend du contexte.
C'est un peux comme le métronome pour le musicien.
Quand j'étudie ou j'explore de nouveaux chemins, c'est un repère précieux.
Dans la pratique de tous les jours, je n'en éprouve simplement pas le besoin.
Mon "métronome biologique" est suffisant, et j'ai même plaisir a développer un bon sens instinctif du temps "adéquat".
De plus, en mode quotidien, je ne cherche pas le résultat strictement identique à chaque fois.
En mode "scientifique/objectivant/comparatif/exploratoire" par contre, c'est différent.